J’apprends avec une vive émotion la disparition de mon ami Toros Rast-klan.
Toros était un immense artiste, un sculpteur d’exception et un homme unique. Autodidacte, travailleur infatigable, il a consacré sa vie à transmettre son histoire par son art.
Son atelier situé à Romans était un point de ralliement, où dialoguaient les cultures. Lui, qui était né en Syrie, n’hésitait pas chaque jour à mettre son génie créateur au service de l’émancipation, du respect : il avait d’ailleurs remporté le premier prix de sculpture en 1966 pour son œuvre « L’émancipation de la femme arabe ».
Plus qu’un sculpteur, il était un trait d’union entre la France et l’Arménie. Son œuvre « Le Monument du Génocide arménien » est un témoignage vibrant des pires horreurs qu’ont vécues ces femmes et ces hommes qui ont dû fuir leur terre natale devant la folie meurtrière. En ces temps troubles, son art nous rappelle combien la Culture et l’échange entre les peuples sont vecteurs de paix. Nous préserverons cet héritage.
J’ai une pensée émue pour son épouse Marie, ses filles et sa famille dont il était si fier.
Merci Toros pour tout ce que tu as apporté. Nous ne t’oublierons jamais.