Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes ne devrait pas exister dans un monde idéal où les femmes auraient les mêmes droits (réels) que les hommes. Alors beaucoup de gens se mobilisent pour rappeler que ce n’est pas du tout le cas dans des pays où la femme n’est pas du tout l’égal de l’homme, mais aussi en France, où c’est le cas dans la Loi mais pas toujours dans les faits.
Le plus important est que le 8 mars, c’est pour certains et certaines toute l’année.
La journée internationale des droits des femmes est-elle un passage obligé pour les politiques ? Non, c’est surtout l’occasion pour remettre les valeurs au centre du débat politique. Voilà pourquoi je suis allé aujourd’hui avec la députée Nathalie Nieson, la conseillère départementale de Romans-sur-Isère Karine Guilleminot et la conseillère départementale du canton de Bourg-de-Péage Anna Place, au Planning familial de Romans.
Le planning familial dans la Drôme est plus qu’utile : ce sont 2 000 consultations médicales dont 630 pour des mineurs et 5 000 rendez-vous pour des Conseils conjugaux dont 2 500 pour des mineurs.
Dans le cadre des présidentielles, deux candidats majeurs à cette élection, Marine Le Pen et François Fillon, ont des positions sur l’avortement à géométrie variable ou des propos inadmissibles qui vont à l’encontre d’un droit fondamental obtenu par une femme politique après un long combat législatif, ministre UDF de centre-droit qui plus est, Simone Veil, au coeur d’un siècle de luttes féministes.
Les avortements de confort, ça n’existe pas.
Quand François Fillon qui prétend être Président de la République dit publiquement qu’en raison de ses croyances, il est à titre personnel contre l’avortement ou quand Marine Le Pen parle “d’avortements de confort”, c’est notre pays qui fait un bond de 40 ans en arrière et la reconnaissance des droits des femmes par la même occasion.
Un Président de la République n’a pas à exprimer ce que sont ses croyances personnelles. Il peut évidemment en avoir mais il doit les taire. Un Président de la République est le garant de l’unité de notre Nation laïque, le protecteur de nos libertés, celle de croire, comme de ne pas croire.
Un responsable politique, qu’il soit un homme ou une femme, qui parle “d’avortements de confort” est un cynique prêt à tout pour récupérer les voix d’un électorat traditionaliste, car aucun avortement ne sera jamais confortable pour une femme. Un avortement est d’abord et toujours une bien difficile épreuve.
Pour ma part, j’ai rencontré aujourd’hui trois militantes du 8 mars qui se battent toute l’année au Planning familial. Elles mènent un combat juste et essentiel. Et c’est dans ces moments-là que l’on n’a pas besoin de se rappeler pourquoi on est progressiste et pourquoi on est de gauche !