Parler de la fin de vie n’est jamais une chose aisée.
J’étais cet après-midi à Romans aux cotés des militants de l’Association pour le Droit de mourir dans la dignité (ADMD) et de leur Président national Jean-Luc Romero.
J’ai écouté des hommes, des femmes, des professionnels de santé, de tous âges, témoignant du départ de leurs proches, de la solitude et de la souffrance de ceux qu’ils ont aimés, ou exprimant pour eux-mêmes la crainte de ne pas être entendus dans cette ultime étape de leur vie.
Ils m’ont touché, parce qu’envisager son décès, parler de la fin de vie n’est jamais une chose aisée.
Donner une liberté aux uns, n’enlève rien à celle des autres
Sur une question aussi intime pour chacun, une question de convictions, de vécu parfois, il me semble important de vous faire connaître ma sensibilité personnelle.
Tout d’abord, je veux que chacun puisse être respecté dans sa philosophie, sa vision de la vie, ses convictions, qu’elles soient laïques ou religieuses.
Parce que donner une liberté aux uns, n’enlève rien à celle des autres. C’est le respect de la volonté de chacun qui doit s’exprimer.
Je considère que chaque citoyen doit pouvoir, malade et en fin de vie, choisir de terminer sa vie aussi dignement qu’il a vécu, sans souffrance.
C’est pourquoi, je souhaite que des moyens supplémentaires soient accordés pour l’accès aux soins palliatifs et permettre aussi un accès universel à ces soins pour les personnes en fin de vie, pour ceux qui souhaitent partir de manière naturelle, mais sans souffrir. Les professionnels, les soignants font dans ce domaine, un travail remarquable, empreint d’humanisme, et les moyens dont ils disposent sont aujourd’hui bien insuffisants.
Aussi, je souhaite que la question de l’aide active à mourir puisse être à nouveau posée pour les personnes qui en font la demande. La loi du 6 février 2016, dite Claeys-Léonetti permet désormais à chacun de rédiger ses directives anticipées et de désigner un tiers de confiance pour faire respecter sa dernière volonté. Mais, je crois nécessaire que ces directives anticipées soient opposables et contraignantes.
Légaliser le droit à l’euthanasie
Pour apaiser les personnes et leurs familles, il me semble nécessaire de créer les conditions d’un départ digne, choisi et en toute liberté.
Si je suis élu député, je prends donc l’engagement de voter en faveur d’une loi qui permettra à chaque personne atteinte d’une maladie incurable qui le souhaite de pouvoir bénéficier d’une véritable aide médicale à mourir, au moment où elle le souhaite. C’est à dire de légaliser le droit à l’euthanasie.
Je souhaite également que le suicide assisté puisse être autorisé, dans des conditions précises, pour une personne atteinte d’une maladie incurable, en pleine conscience, qui en fait la demande répétée.
Enfin, je n’oublie pas tous les soignants qui devront également être respectés dans leurs convictions intimes. Une clause de conscience devra exister pour ceux qui considèrent qu’aider à mourir ne fait pas partie de leur engagement.
Tel est l’engagement que je veux prendre dans cette campagne législative et je souhaite qu’il soit connu et compris de tous.