« Échapper à l’impôt sur la fortune, c’est la revanche de la cigale sur la fourmi. »
Guy Bedos a tiré sa révérence.
L’esprit adroit et le cœur bien à gauche, l’irrévérence faite verbe laisse nos salles désormais bien mutiques.
J’ai ce soir une pensée émue pour l’humoriste, caustique, amateur de punchlines souvent bien senties. Me vient en tête cette phrase si juste, si vraie : « Il faut payer les enseignants. Sinon, c’est les enfants qui payent. »
Mais j’aimais aussi l’homme engagé qu’il était. Compagnon de route de la Gauche, l’antiracisme et la défense des Droits de l’Homme furent des engagements majeurs de sa vie. Ses craintes sur la montée de l’extrême-droite dans notre pays furent malheureusement clairvoyantes.
La disparition du « mélancomique », qui a côtoyé les plus grands comme Belmondo, Marielle, Aumont, laisse un terrible vide.
Nous le regrettons déjà.