Aux côtés des personnels soignants, nous allons nous battre pour notre hôpital de Saint-Vallier.
Après deux ans de crise sanitaire où chacun a applaudi les soignants à 20h, où tout le monde a pu se rendre compte du manque de moyens pour l’hôpital public, voilà que le service Médecine Physique et de Réadaptation de Saint-Vallier va voir 45 lits sur 60 être supprimés en raison du départ de trois médecins et faute de remplaçants.
Notre hôpital est l’un des seuls de la région à prendre en charge des patients en post-covid, en suite d’AVC ou polytraumatisés. Ce service MPR est très apprécié pour sa proximité, ses équipes très professionnelles et ses équipement de qualité. Supprimer des lits signerait sa quasi-disparition.
Que vont devenir les patients ?
Où vont ils être pris en charge ?
Ce qui se passe est malheureusement l’énième matérialisation d’une terrible réalité : une France à 2 vitesses qui s’installe aujourd’hui.
Avec d’un côté celles et ceux qui habitent dans les métropoles, à côté des grands CHU et qui ont accès un large choix de soins et de l’autre, les territoires ruraux comme le nôtre, qui se battent de toutes leurs forces pour accueillir des médecins et sauvegarder leurs établissements hospitaliers.
En Porte de DrômArdèche nous avons pris le sujet à bras le corps : centre de santé avec professionnels directement salariés par la communauté de communes, maison des internes pour permettre aux jeunes étudiants en médecine de ne pas avoir à payer deux logement, facilités d’installations…
Mais cela ne suffit malheureusement pas à attirer un nombre suffisant de médecins.
Face à cela nous nous sentons bien seuls, abandonnés par l’État.
La solution que je propose est claire et concrète : comme cela se fait pour les enseignants, les gendarmes, les notaires ou les cabinets d’infirmiers, il faut imposer aux médecins, pour une durée limitée dans le temps, de s’installer dans des territoires en tension.
Il faut maintenant que le ministre de la Santé apporte des solutions sur la gestion de l’installation des médecins dans le pays car nous ne pouvons pas continuer comme ça.