Concrètement, c’est pouvoir partir à 60 ans pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des métiers pénibles. C’est aussi revaloriser les pensions avec un minimum vieillesse au niveau du seuil de pauvreté, soit 1 063 € et porter à minima au niveau du SMIC revalorisé (1 500 €) toutes les pensions pour une carrière complète.
Ainsi, nous nous opposerons à la retraite à 65 ans, tout en apportant du pouvoir d’achat à celles et ceux qui ont contribué par leur travail passé à notre société. Nous sommes très clairs en écrivant cela.
Ce choix nous l’assumons pleinement car rien ne justifie aujourd’hui une telle réforme, une telle casse sociale.
En effet, dans son dernier rapport annuel remis en juin 2021, le Conseil d’Orientation des Retraites indique que les comptes des caisses de retraites sont sur une trajectoire « maîtrisée ». Son président indiquant que « ce n’est pas dans les données budgétaires que vous lisez la nécessité d’une réforme ».
Donc, non, contrairement à ce qu’ont répété pendant des mois le gouvernement et la droite (c’est écrit noir sur blanc sur leur site internet), une réforme n’est pas nécessaire pour « sauver » notre régime par répartition, comme ils le prétendent.
D’autant que repousser l’âge de départ à 65 ans aggrave les inégalités sociales : prolonger la durée d’activité signifie aussi prolonger la pénibilité, les contraintes physiques. Qui en payerait les conséquences ? Les personnes aux métiers les moins bien rémunérés, bien souvent les classes populaires.
Plutôt que de s’en prendre à notre modèle social, la priorité devrait être mise sur la réduction du chômage des personnes qui ont entre 50 et 64 ans et qui ont souvent des difficultés à retrouver un emploi !
Si cette réforme, que rien ne justifie, se produit, elle sera alors menée dans un but dogmatique.
Nous serons alors là pour nous nous y opposer.