Marie-Claire Chevalier n’est plus. Je voudrais avoir une pensée pour cette femme courageuse, jugée pour avoir avorté après avoir subi un viol à l’âge de 16 ans et défendue par Gisèle Halimi.
En 1972, l’IVG est impossible en France. Le violeur, profitant d’une réglementation archaïque de 1920, la dénonce avec quatre autres femmes, dont la mère de la victime, pour complicité et pratique de l’avortement.
Il aura fallu toute la détermination de Gisèle #Halimi pour obtenir justice et réussir à bouger les choses. En 1975 la loi portée par Simone Veil est adoptée, l’avortement devient légal, après des débats extrêmement houleux par la faute d’une partie de la droite, hostile à toute évolution.
Aujourd’hui il se trouve des héritiers à ces politiques réacs, notamment Éric #Zemmour, pour dire que « c’était mieux avant ». Pour eux la France des Trente Glorieuses était formidable, une époque de liberté.
Vraiment ? Mais de liberté pour qui ? Certainement pas pour les femmes ! Car la vérité, c’est que dans ces années là elles ne pouvaient pas avoir de compte bancaire personnel, l’égalité salariale était une chimère et les avortements se faisaient clandestinement, dans les cuisines, les arrières-cours, avec des cintres, des aiguilles à tricoter.
C’est à ces années là que ces extrémistes, toujours prompts à attaquer les droit des femmes, veulent nous ramener ? Je ne l’accepterai jamais et combattrai toujours ces idées.
Marie-Claire Chevalier était une femme discrète, à l’histoire bouleversante. Elle ne doit jamais être oubliée.
Je tenais à saluer ce soir sa mémoire.