Le verdict des urnes est tombé. J’en prends acte.
Je veux remercier très chaleureusement les 19 685 électeurs qui m’ont fait confiance dans cette élection.
Je tiens également à remercier très chaleureusement les habitants de ma ville de Saint-Vallier qui une nouvelle fois m’ont fait très largement confiance, avec plus de 62% des voix. Cette fidélité et ce puissant soutien, comme celui des habitants du canton de Saint-Vallier, me vont droit au cœur, sachez-le. On n’est jamais déçus par les gens qu’on aime.
Je veux remercier Karine GUILLEMINOT, qui, comme il y a 5 ans, a été une formidable suppléante. C’est une femme généreuse, sincère et pleine d’énergie. C’est une grande chance de l’avoir eu à mes côtés. Je veux lui assurer de ma fidèle amitié.
Je veux remercier ma formidable équipe de campagne qui a tout donné dans cette campagne. Une aventure comme celle-ci ne peut exister qu’avec une équipe solide et soudée.
Sachez qu’ils sont absolument formidables de dévouement, d’engagement, de sincérité. Je ne peux pas tous les citer mais ils se reconnaitront. Ils auront pour toujours une place à part pour moi.
Je veux enfin remercier ma femme Alexandra, qui comme toujours, m’a accompagné, soutenu, conseillé, supporté et a dû gérer beaucoup de choses depuis de très nombreux mois pour me permettre cet engagement. Sachez que quand on s’engage pour les autres et pour l’intérêt général c’est toujours au détriment de sa vie personnelle. Désormais je vais pouvoir prendre du temps pour elle et mon fils.
Cette élection législative m’aura également permis de faire une superbe campagne avec l’ensemble des forces de gauche et écologistes. J’ai pu compter sur un soutien puissant des militants et responsables de la France Insoumise, du Parti Communiste, d’Europe-Écologie-Les-Verts et du Parti Socialiste.
J’en avais la conviction, j’en ai maintenant la certitude, nous sommes faits pour travailler ensemble.
Nous sommes des branches différentes d’une même famille, qui s’est beaucoup déchirée mais qui a su se réconcilier, prendre du plaisir à être ensemble et porter les mêmes combats. Ce que nous avons construit ensemble au niveau local, comme national, ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. J’y mettrai toute ma force et mon énergie.
Au niveau national, il convient de tirer plusieurs enseignements de ces élections législatives.
L’abstention tout d’abord, qui est une nouvelle fois trop forte. On ne peut s’habituer à ce qu’une démocratie ne fonctionne qu’avec moins de 50% de votants. Le problème est profond : il n’est tout simplement plus possible de convoquer les électeurs une fois tous les 5 ans et de les maintenir à l’écart ensuite. Une nouvelle pratique de nos institutions doit se mettre en place, avec plus de concertation et de dialogue. Ce chantier devient urgent tant la crise démocratique est installée.
Les résultats. Ils sont clairs, le Président de la République n’a pas de majorité pour gouverner le pays.
Cet un échec est tout autant politique que moral. Car non contents d’enjamber ce scrutin, lui et tous les membres de Ensemble ! ont décidé de faire sauter les digues et le barrage républicain en optant pour la stratégie de la caricature.
Les Françaises et les Français attendaient des réponses concrètes aux problèmes de la vie quotidienne, notamment sur le pouvoir d’achat, l’accès aux soins ou les salaires. Ensemble ! ne se sera contentée que d’une loghorée permanente envers l’union de la gauche et des écologistes, décrétant « hors champ républicain » tous les candidats qui n’étaient pas ralliés sous sa bannière, mettant la NUPES sur le même plan que l’extrême-droite.
De tels propos stériles et grossiers, ont non seulement faussé le débat mais surtout fracturé un peu plus un pays déjà en tension. Ce faisant, la promesse d’Emmanuel Macron de faire reculer l’extrême-droite a vécu, le barrage se transformant en marche-pied : 89 députés d’extrême-droite siégeront à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, largement plus qu’en 1988, qui était déjà un record avec 35 élus. Et pour la première fois le département de la Drôme, terre des Justes et de la Résistance, aura 1 députée RN.
La majorité présidentielle et le parti Les Républicains ont clairement une responsabilité dans ce résultat car ils n’auront jamais appelé à battre l’extrême-droite comme la gauche, elle, a pu le faire. Je n’ai pas entendu des responsables nationaux et locaux, s’engager en ce sens de manière systématique et inconditionnelle. C’est plus que regrettable, c’est dramatiquement lourd de sens et de choix.
La gauche rassemblée quant à elle réussit une belle performance en s’imposant comme la principale force d’opposition et je m’en réjouis. On la donnait moribonde, réduite la portion congrue, promise à la figuration. Il n’en n’est rien.
Comme représentant national du Parti Socialiste je note aussi qu’après une élection présidentielle catastrophique, le groupe socialiste a l’Assemblée Nationale progresse par rapport à la mandature précédente et devient le 2ème groupe de gauche. Oui, l’union de la gauche et des écologistes était bien le seul choix possible et il s’est avéré gagnant.
Cette union justement, forte d’une programme directement inspiré des attentes et des parcours de vies des Françaises et des Français, a su apporter un nouvel espoir dans un débat public torpillé par les Zemmour, Le Pen et consorts : celui d’une vie quotidienne meilleure. La voici prête à défendre les classes moyennes et populaires face à la casse sociale qu’un amalgame LREM /LR pourrait produire, notamment le report de l’âge de la retraite à 65 ans.
Le combat continue donc, pour la France, pour les Françaises et les Français.
Voilà le chemin que je vais poursuivre.