Les craintes que j’exprimais hier sont désormais réelles : la Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine.
Face à cet acte injustifié et criminel, nous devons réagir fermement et rapidement.
Jusqu’au dernier instant, il aurait été possible d’obtenir un accord d’apaisement dans le cadre d’un dialogue franc avec Moscou.
Vladimir Poutine n’en aura pas voulu, faisant le choix de l’infamie.
Se faisant, il se rend responsable des milliers de victimes que cette guerre va provoquer.
Dans la journée Emmanuel Macron va s’entretenir avec nos alliés sur les mesures à prendre pour répondre à cette violation de ce pays ami qu’est l’Ukraine.
L’unité de notre pays et de l’Union Européenne doit être totale.
Les réactions de ce matin montrent que c’est le cas. C’est une source d’encouragement.
Comme beaucoup, je suis inquiet des images qui nous parviennent.
Des millions de familles fuient en ce moment même les bombes et les chars russes.
La capitale de Kiev est menacée.
En ces heures douloureuses pour la paix sur le continent européen, je veux ainsi exprimer ma solidarité avec le peuple ukrainien et son président Zelensky.
Pour autant, la guerre des mondes, la guerre froide, ne doit pas se rejouer.
Les efforts diplomatiques doivent se poursuivre mais les sanctions doivent être fermes et dissuasives pour empêcher le chaos de s’installer.
Nous devons imposer un blocus économique total aux oligarques et proches du pouvoir poutinien.
Une arme s’offre à nous : la suspension des banques de la Fédération de Russie du système SWIFT. Cela pourrait ralentir drastiquement le transfert de fonds des banques avec les partenaires occidentaux.
Un point est aussi important : dans cette guerre de déstabilisation que mène le Kremlin, nous ne devrons faire aucun cadeau contre ceux qui colporteront fake news et messages de propagande en provenance directe de l‘État russe.
Le moment est donc décisif, il nous faut être à la hauteur.
L’état de droit et la démocratie sont en jeu.